{ tabula rasa / 002 }

20151222

Le matin pourrait être une sorte de nuit. Livrant au jour ses artefacts surgis de la mémoire ou exilés du corps comme autant de bijoux. Quelque caresse courant sur le cou, quelque baiser osant mordre l’oreille, quelque embrasement ou quelque alliance. L’image attend le désir.

et cætera

tr 004

La barre du jour s’étale sur les toits de Paris. Le ciel a pris son bleu d’hiver, le train, son erre d’aller.

tr 003

L’heure n’est pas venue d’effacer toute trace. Des fragments de musique, de poème et d’agrumes survivent à l’absence.

tr 002

Le matin pourrait être une sorte de nuit. Livrant au jour ses artefacts surgis de la mémoire.

tr 001

Aujourd’hui est le jour le plus court de l’année. La nuit n’en sera que plus longue.

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Une tablette numérique est posée sur une table. Devant l’écran, un clavier qui permet d’écrire. Derrière l’écran, une table, son contenu et son décor.

marie bélisle

Marie Bélisle poursuit depuis de nombreuses années une démarche de production artistique multidisciplinaire: écriture, arts visuels et médiatiques, design graphique et bijoux, et elle défend un intérêt premier pour la forme et la matière même du texte. Elle a publié six ouvrages, aux éditions du Noroît (Montréal). Sur Editionum : Tabula rasa, Immortalités et Camera lucida.

de la même auteure
{ immortalités }

{ immortalités }

En juillet 2014, j’ai trouvé sur une brocante un négatif sur verre datant du début du siècle dernier. En découvrant l’image révélée, l’idée de faire une série de portraits imaginés à partir d’images d’inconnus oubliés s’est imposée.

{ camera lucida }

{ camera lucida }

Cette idée des chambres. Cette idée de la chambre. Singulière. Toujours singulière. Puisqu’on n’en habite jamais qu’une seule à la fois.