émile s. labrie

 il y a 

une femme

Assise dos à moi à une table très très près de la mienne. Ses cheveux longs touchent la manche de ma veste lorsqu’elle bouge. Elle a bu un café. Je vois sa tasse vide. Je sens sa cigarette. Je ne la vois pas. La cigarette, pas la femme. Je vois sa main. Je vois qu’elle est black. Je pense qu’elle est grande. Je déduis. Elle ne parle pas. Pas même au serveur ou à peine. Elle se lève. Elle est grande. Il y a une femme.